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Comment accéder à un poste de responsabilité en ESSMS ?

Comment accéder à un poste de responsabilité en ESSMS ?

En établissement social et médico-social, les chefs et futurs chefs de service (infirmière coordinatrice, attaché(e) de direction au sein de services RH, éducateur ou éducatrice spécialisé(e) en EHPAD, ESAT ou encore IME…), ont besoin de se former. Ces postes en responsabilité peuvent ensuite évoluer vers des postes de direction de petits établissements. Afin d’être en conformité avec la législation, il est donc important de se former.

La licence “Management de proximité option médico-social”

Cette licence, proposée par Espace Sentein, permet aux futurs chefs de services et responsables d’être outillés et d’acquérir une méthode leur permettant de gérer une équipe, un planning ainsi qu’une communication interne et externe.

Diplôme d’état enregistré au RNCP, la licence est proposée par Espace Sentein en partenariat avec l’université de Lille 2 droit et santé. La formation est sanctionnée par le Diplôme d’Etat « Licence Sciences Sanitaires et Sociales » – Parcours « Management de Proximité des Structures Gérontologiques et Médico-Sociales » – Option « Médico-Social » de niveau 2.

Un cursus présenté en 12 regroupements répartis sur 14 mois, entre Lille et Montpellier. La spécificité de cette licence est son orientation en management de proximité. Parmi les thèmes travaillés, on retrouve le management d’équipe, le management de la qualité, le management d’une organisation, le management de projet, la communication (internet et externe), le management des ressources humaines ou encore de l’environnement juridique du secteur social et médico-social.

La validation des acquis, pour accéder au diplôme

Il est possible d’intégrer la licenceManagement de proximité option médico-social” proposée par Espace Sentein par le biais d’une Validation des Acquis Professionnels (VAP). Cette solution offre la possibilité aux personnes n’ayant pas de niveau Bac + 2, d’accéder à la formation en faisant reconnaître son expérience. Un moyen efficace de pouvoir gagner en temps et en diplôme.

Avec un taux de réussite de 92%, la licence “Management de proximité option médico-social” permet d’accéder aux postes de direction, mais elle ouvre également la voie à la gestion d’un ESSMS.

Portrait : Céline Serroul-Viala ou l’envie d’évoluer sans cesse

Portrait : Céline Serroul-Viala ou l’envie d’évoluer sans cesse

Voici le parcours de Céline qui est responsable administrative de l’association Arc En Ciel, à Margeride en Lozère. Son besoin constant d’apprendre et sa volonté de s’ouvrir aux autres l’ont conduite à poursuivre une formation chez Espace Sentein.

Pouvez-vous nous présenter votre structure, les services proposés et le poste que vous y occupez ?

Je travaille depuis 14 ans au sein de l’association Arc En Ciel située à Margeride en Lozère, qui prend en charge des adultes en situation de handicap.
Nos 3 structures, situées à Chaudeyrac, Pierrefiche, et Prevenchère, accueillent 125 personnes.
Notre équipe s’organise de la manière suivante :

  • La direction générale
  • Le pôle administratif, qui s’occupe des ressources humaines, de la comptabilité, du secrétariat, de la démarche qualité, des résidents, et du service entretien que je supervise
  • Le pôle médical, qui comprend un psychiatre ainsi qu’un psychologue
  • Les directeurs adjoints de chaque centre

Quel est votre parcours ?

Après mon BTS en comptabilité et gestion des entreprises, j’ai souhaité poursuivre mes études avec un DECF (Diplôme d’Etudes Comptables et Financières). C’est à ce moment-là que j’ai commencé à travailler au sein de l’association Arc En Ciel grâce à un contrat d’apprentissage. A la fin de ces deux années, j’ai eu la chance d’être embauchée.
J’ai ensuite peu à peu “grimpé les échelons”, pour finir par remplacer récemment une collègue appelée à occuper d’autres fonctions.
Cette prise de poste a donné lieu à une formation chez Espace Sentein.

Quels sont les challenges de votre mission ?

J’ai le goût de l’apprentissage et je suis de nature plutôt curieuse. C’est pourquoi il est important pour moi de comprendre ce que font les autres, tout en ne perdant jamais de vue d’où l’on vient.
Le poste que j’occupe fait le lien entre la direction générale et les équipes. Je relaie également l’information aux directeurs adjoints de nos trois centres.
Comme nous travaillons en équipe, il faut non seulement coordonner mais aussi savoir reconnaître et valoriser le travail de chacun.
Par ailleurs, notre secteur d’activité est très concurrentiel dans la région. Il est donc capital de bien savoir se positionner afin de pouvoir assurer une certaine pérennité à notre organisme.

Pourquoi avoir choisi la licence proposée par Espace Sentein ?

Mon cursus universitaire, plutôt orienté comptabilité et gestion, ne comprenait pas de notions en management. Or, mon parcours professionnel m’oblige désormais à maîtriser ces notions. La Licence “Management de Proximité option Médico-Social vient donc combler ce manque.
Mon directeur, Monsieur Alba, ayant également suivi un cursus chez Espace Sentein, je savais grâce à lui que j’accéderai à une formation de qualité, prenant en compte l’actualité juridique et sociale propre à notre activité, et bénéficierai d’un suivi et d’un accompagnement personnalisé.

Comment les évolutions du secteur impactent-elles votre activité ?

Dans notre région, près d’une personne sur trois vit directement ou indirectement du secteur médico-social et, comme je vous le disais précédemment, la concurrence s’intensifie et les budgets alloués à nos organismes stagnent (voire même, diminuent).
Il faut donc prendre en compte la notion de performance. Allier cette notion à celle de qualité est assez nouveau dans notre secteur et peut sembler, pour beaucoup d’entre nous, assez paradoxal. C’est un challenge de tous les jours que nous nous devons de relever si nous voulons pouvoir continuer dans notre mission.

Portrait : Isabelle Donati, directrice d’établissement et service

Portrait : Isabelle Donati, directrice d’établissement et service

Un parcours tourné vers le handicap, un management orienté sur le collectif, Isabelle Donati nous parle de sa structure, de ses challenges du quotidien et de sa vision des évolutions du secteur social et médico-social.

Pouvez-vous nous présenter votre structure, les services proposés et le poste que vous y occupez ?

Je suis directrice de site au sein de l’Adapei de Haute Loire depuis 2004, pour 4 établissements/services et un effectif de 150 salariés répartis en plusieurs équipes distinctes :

  • responsable du SPMS (Service de Prestations Médico-Sociales) comprenant un IME (accompagnement médico-social d’enfants souffrant d’autisme ou de troubles des apprentissages dans le cadre d’un accueil personnalisé en journée, en complément de scolarité à temps partiel en milieu ordinaire) et un SESSAD (accompagnement médico-social individuel d’enfants souffrant aussi d’autisme ou de troubles des apprentissages, en milieu ordinaire et à domicile)
  • missionnée depuis 2012 sur la réorganisation d’un site comprenant un FAM (hébergement permanent d’adultes déficients intellectuels nécessitant des soins spécifiques) et un EEAP (hébergement permanent et en accueil de jour pour enfants polyhandicapés). Il s’agit d’une conduite de changement visant la mise en conformité de ces établissements du point de vue tant de leur organisation que des locaux et des pratiques professionnelles
  • chargée du pilotage d’un dispositif associatif transversal : il est incarné par le positionnement de management transversal ayant pour mission, sous l’autorité du Directeur Général et en lien avec les autres directeurs de sites concernés, de définir, organiser et mettre en œuvre les orientations associatives ainsi définies en faveur des personnes, enfants ou adultes, souffrant d’autisme ou de troubles psychiques.

Quel est votre parcours ?

J’ai exercé en tant qu’éducatrice spécialisée pendant 14 ans (jusqu’en 2001) en secteur enfant à l’AFIPAEIM (38) en internat, IME/SESSAD et centre d’accueil familial spécialisé. Je me suis alors spécialisée dans l’accompagnement des personnes autistes en commençant par le premier D.U. sur l’autisme et troubles associés sous la direction du professeur Hochman, puis d’autres formations complémentaires, aujourd’hui recommandées par la HAS.

Par la suite, j’ai suivi une formation de chef de service qui m’a permis d’orienter ma carrière vers le management de structures médico-sociales et de projets de développement. J’ai ainsi pu m’investir de 2001 à 2004 dans la professionnalisation d’un service d’accompagnement au sein de l’association ALHPI à Grenoble (38), en créant un SAVS pour personnes handicapées psychiques. Un Service d’Accueil de Jour a aussi été créé sur la base de médiations artistiques en matière de réhabilitation psycho-sociale pour ces personnes qui étaient encore trop fragiles pour accéder au monde du travail.

L’heure de la première expérience de direction d’établissement et service est arrivée en 2004, avec la création du SPMS. L’Adapei de la Haute-Loire a su m’accorder sa confiance pour l’implantation de ce projet dans une logique de travail en réseau, impliquant des partenaires, des professionnels et chaque famille dans le projet singulier de chacun des enfants accueillis et accompagnés. L’enjeu de cette évolution de mon parcours professionnel était, au-delà de la dynamique de création, de faire vivre et évoluer un dispositif et ses acteurs dans le temps. Cette expérience dure depuis 11 ans : elle est venue s’enrichir de missions spécifiques confiées par l’association telles que décrites plus haut.

Quels sont les plus grands challenges de votre mission ?

Dans la conjoncture actuelle, les enjeux de ma mission sont de veiller au développement continu de la qualité de service rendu aux usagers.
Certes, l’heure est aux restrictions budgétaires, mais dans le secteur du handicap il reste encore possible d’innover et de trouver des marges d’optimisation. Il s’agit de fédérer un esprit d’équipe et de créer les bonnes conditions d’exercice des compétences en présence. L’implication personnelle de chacun des acteurs est impactée par l’objectif de développer un esprit collectif et de dégager la meilleure valeur ajoutée possible au sens de la valorisation et de la reconnaissance qui en résultent.

Un projet en particulier à nous présenter ?

Le dernier challenge qui m’a été confié par et aux côtés de l’association est une conduite de changement structurel et d’envergure . Je l’ai appréhendé comme un processus de résilience collective. Mobiliser la contribution d’une équipe ne se décrète pas. L’enjeu est la valorisation et la reconnaissance de la place de chacun, qui nécessitait d’être définie, comprise, incarnée et lisible par tous à l’interne comme à l’externe. De l’orchestration des compétences et de l’harmonisation des pratiques professionnalisées dépendait l’amélioration de la qualité du service rendu aux usagers, enfants comme adultes. Un enjeu essentiel a été d’aborder la mission de chacun sous l’angle du sens et de la responsabilisation de chacun, autour d’un objectif connu et vecteur d’implication. De l’efficience pourra encore être gagnée dès lors que chaque professionnel aura retrouvé une meilleure lisibilité des contours de sa mission et des résultats attendus.

Pourquoi avoir choisi la formation DEMS ?

C’est la dimension méthodologique du management stratégique qui a motivé mon choix de formation chez Espace Sentein. Si j’ai toujours abordé la gestion des forces vives d’une organisation avec une vision stratégique et prospective, mon approche empirique a pu donner l’impression d’un management fédérateur mais parfois aussi, par certains de ses effets, soit intuitif, soit directif. Dans ce contexte j’ai pu créer les conditions d’un travail d’équipe constructif avec des professionnels sensibilisés, consciencieux et attentifs aux enjeux internes et externes.
Mais face à des équipes plus conséquentes, une plus grande rigueur s’est imposée. Les modèles managériaux et les outils que nous avons pu approcher par les enseignements ou lors des visites dans des secteurs diversifiés de l’entreprise ont trouvé leur transposition concrète dans un quotidien de manager. Les évolutions des politiques sociales et du contexte réglementaire et juridique nous obligent à une approche qui ne souffre plus les approximations et les déclarations de bonnes intentions. L’obligation de résultat a succédé aux obligations de moyens. Ainsi la logique d’évaluation et d’analyse stratégique a été très prégnante tout au long du cursus DEMS (Dirigeant de l’Economie Médico-Sociale), comme un fil rouge accompagnant tout process et méthodologie à mettre en œuvre.

Comment les évolutions du secteur affectent-elles votre métier au quotidien ?

Les évolutions du secteur changent surtout la manière de considérer l’usager, avec ses droits, ses devoirs et ses aspirations.
Globalement, elles posent l’exigence comme un gage de qualité du cadre institutionnel mais également comme une reconnaissance formalisée des efforts fournis. Dans le champ du handicap, des marges de progression existent, les innovations restent possibles et les expérimentations sont encouragées.
Il est important de se tenir au fait de ces évolutions voire même d’y participer plutôt que de les subir. Elles prendront sens et seront d’autant plus aisées à accompagner auprès des équipes.

Le CPOM : un contrat qui contribue à améliorer la qualité du service rendu

Le CPOM : un contrat qui contribue à améliorer la qualité du service rendu

Depuis 2005, les établissements sociaux et médico-sociaux peuvent mettre en place un Contrat Pluriannuel d’Objectifs et de Moyens. L’objectif principal des CPOM est d’améliorer la qualité en impliquant tous les acteurs : autorités de contrôle et de tarification, administrateurs, directeurs et professionnels des organisations sociales et médico-sociales.

Un contrat qui implique tous les acteurs

Les CPOM inaugurent alors un nouveau mode de gouvernance en proposant aux établissements sociaux et médico-sociaux de conclure un contrat de confiance basé sur la qualité. Accord limité dans le temps, les CPOM offrent les conditions d’un management qui concilie le respect des politiques publiques, les intérêts des institutions et ceux des personnes accompagnées. C’est désormais un des outils privilégiés de déploiement de la politique de santé publique et de dialogue entre les pouvoir publics et les établissements.

Les CPOM permettent de mieux définir le positionnement de chacun des établissements dans l’offre de service et les coopérations à développer avec les autres acteurs du territoire. Ils optimisent ainsi l’orientation prise par les établissements pour améliorer la qualité du service rendu.

Une plus grande liberté pour les directeurs d’établissement

Un des enjeux du CPOM est d’offrir davantage d’autonomie aux directeurs d’établissements en modernisant les règles budgétaires. Grâce au CPOM, ils peuvent gérer leur budget sur une période de 5 ans, allouer librement les moyens sur les structures qu’ils gèrent et définir et mettre en œuvre des objectifs managériaux sur le moyen terme.

Les CPOM permettent à l’administrateur de définir des choix stratégiques et de fixer des orientations politiques. Dans un souci d’amélioration continue du service rendu aux usagers, le CPOM doit contribuer à améliorer la performance et la gestion interne des établissements.

Plusieurs participants de la formation DEMS (Dirigeants de l’économie médico-sociale, enregistrée au RNCP en niveau 1) ont réalisé des mémoires professionnels sur la mise en place d’un CPOM au sein d’organisations sociales et médico-sociales. Ces travaux sont accessibles en consultation libre dans nos locaux Montpelliérains.

Livres blancs « Prospectives sociales et médico-sociales »

Livres blancs « Prospectives sociales et médico-sociales »

Chaque année, Espace Sentein organise un grand colloque sur un thème se rapportant aux secteurs social et médico-social.

Nous partageons cet événement avec vous, dans une série de livres regroupant les interventions des participants.

Retrouvez ci-dessous les différents tomes sous le thème « Prospectives sociales et médico-sociales » :

  • Tome 1 : « Les défis du futur »
  • Tome 2 : « Les désirs du futur »
  • Tome 3 : « Les bonnes pratiques professionnelles »
  • Tome 4 : « La performance »
  • Tome 5 : « Social, médico-social, santé : quel avenir commun ? »
  • Tome 6 : « L’évaluation dans tous ses états »

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