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Portrait : Norbert Petit, du secteur privé au secteur du handicap

23 Avr 14 | Portraits | 0 commentaires

La reconversion professionnelle vers le secteur social et médico-social, Norbert Petit l’a vécu il y a de cela 17 ans. Aujourd’hui directeur de 2 ESAT (Etablissements et Services d’Aide par le Travail) et d’un CITL (Centre d’Initiation au Travail et aux Loisirs), il ne regrette pas d’être passé du secteur de l’entreprise à celui du handicap.

Portrait d’un professionnel qui vit cette double compétence comme une chance.

De quel secteur d’entreprise venez-vous ?

J’ai une double culture : 16 ans de business en tant que chargé d’affaires en gestion de grand comptes à l’international, et aujourd’hui pas loin de 17 ans dans le médico-social.

Qu’est-ce qui vous a décidé à vous reconvertir dans le médico-social ?

Je souhaitais passer de l’entreprise à un secteur qui serait au service de quelque chose d’autre. L’idée était de mettre les compétences de l’entreprise au service du secteur du travail protégé. Au départ, il devait s’agir d’une pause, mais elle dure depuis 17 ans !

La reconversion a-t-elle été difficile ? 

Il y a 17 ans, le secteur médico-social n’était pas tout à fait prêt à accepter les schémas de l’entreprise. Ce fut donc parfois frustrant, mais cela m’a permis d’accompagner le changement et de faire évoluer des organisations. J’ai commencé dans un ESAT dans lequel il n’y avait aucune notion de marketing avec trois périodes de déficit à son actif.

Quelles ont été les principales difficultés ?

J’avais la connaissance, mais j’avais également besoin de légitimité. Je me suis donc formé et j’ai passé mon D.U. (Diplôme Universitaire) chez Espace Sentein. J’ai fait partie de la promotion 16 de ce qui s’appelle aujourd’hui la formation DEMS (aujourd’hui, Espace Sentein en est à la formation 37, ndlr).

Qu’est-ce que cette formation chez Espace Sentein vous a apporté ?

Cette formation m’a permis de maintenir le cap et de redresser les établissements pour lesquels je travaillais et de les rendre un peu plus pérennes. Cela m’a également permis de gagner une certaine « notoriété » dans l’organisme gestionnaire. Je me suis alors vu confier un établissement de plus, puis un service d’accueil de jour. J’ai ensuite continué à développer de gros projets, notamment au niveau Européen

Et aujourd’hui ?

J’ai récemment changé d’organisme gestionnaire pour reprendre 3 établissements : deux ESAT et un CITL.

Depuis un an, on essaie de rattraper le retard de ces établissements par rapport à toutes les obligations pour accompagner le changement.

Aujourd’hui, j’accueille même un stagiaire de la promotion DEMSE qui est en reconversion professionnelle.

Que diriez-vous à un cadre dirigeant du secteur privé qui se poserait la question de franchir le pas et se reconvertir dans le secteur social et médico-social ?

La reconversion professionnelle n’est pas difficile en tant que telle. Mais le secteur médico-social est un secteur assez fermé avec une culture qui lui est propre. Le fait de venir du monde de l’entreprise amène les gens à supposer que l’oi n’a pas forcément le même objectif. L’image de l’entreprise est une empreinte qui nous colle à la peau.

Si la personne qui souhaite se reconvertir vers le secteur du médico-social a la possibilité de faire un stage longue durée, cela ne pourra qu’être bénéfique.

Un petit mot pour conclure ?

Cette chance que j’ai, et que je considère comme une véritable opportunité, est d’avoir cette double culture. Cela permet de mieux accepter, accompagner et vivre le changement. Cela me permet également de m’adapter plus facilement. J’ai une vision de ce qu’est l’entreprise au sens réel du terme, ce qui ne peut être qu’un plus dans cette période de changement.

 

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