Espace Sentein - Accueil

Portrait d’intervenant : Michel Gambier, le conseil et la transmission au service de la formation

28 Mar 16 | Nous connaître | 1 commentaire

Rencontre avec Michel Gambier, intervenant spécialiste de la formation des ingénieurs en performance proposée par Espace Sentein.

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Dirigeant en entreprise depuis de nombreuses années chez Eurocopter, Airbus et Renault, j’ai été à l’origine de nombreuses transformations et mutualisations dans différents domaines d’activité. Je conseille actuellement des dirigeants d’entreprise.

Partenaire d’Espace Sentein , je connais le secteur médico-social au travers des formations « Ingénieur en performance » que j’anime et d’autres projets d’entreprise.

Sur quels thèmes intervenez-vous chez Espace Sentein ?

Je m’implique personnellement dans les formations relatives aux « Ingénieurs certifiés en performance des établissements sociaux, médico-sociaux et de la santé » au niveau de leur formation, en les faisant bénéficier des démarches d’avant-garde et des évolutions sociétales les plus récentes dans ce domaine. Je m’y implique de part ma formation et de part mon expérience professionnelle d’ingénieur et de conseiller de dirigeants d’entreprise.

Pourquoi avoir choisi la voie de la formation ?

La formation, dans les domaines où j’ai évolué professionnellement, est appréhendée comme une activité de « compagnonnage ». C’est la transmission d’un « savoir bien faire » pour que se perpétue « l’art du beau geste » et en cela, je parle bien de management. C’est un souci constant et une activité quotidienne, structurée également au travers de formations plus récurrentes et construites. Elle est systématiquement qualifiante, diplomante et témoigne d’une « aptitude ».

C’est fort de ces principes que nous avons bâti la formation « Ingénieur en performance » avec Espace Sentein, et que nous la délivrons aujourd’hui. Avant même de parler de techniques, nous avons construit une interrogation sur la notion de performance elle-même, sur son acceptation dans le secteur médico-social et sa traduction quotidienne dans les établissements et les services.

Chacun peut faire son cheminement personnel par rapport à ce concept et mettre à jour ses connaissances en la matière. Nous enseignons la quête de la performance comme un « concept de management » en privilégiant la philosophie de vie au travail qui va avec et dont la composante principale est avant tout l’individu et les équipes.

Tous les aspects de la performance sont ainsi passés en revue : performance sociale, légale, d’image, économique… Les techniques de travail sont construites sous une forme ludique, interactive, avec des outils choisis pour correspondre aux préoccupations du secteur médico-social. Elles sont mises en œuvre dans la formation de manière interactive et collective. La recherche de partage sur les légitimités antagonistes en entreprise y est développée comme condition de la durabilité de la performance.

Que pensez-vous des évolutions du secteur médico-social et de leur impact sur la formation professionnelle ?

La légitimité au yeux du public de l’activité médico-sociale est très grande aujourd’hui. Elle passe par contre par une normalisation raisonnée et concertée de son excellence, en gardant en mémoire que c’est par sa simplicité, son originalité, sa distance critique que se manifestera sa performance durable et donc son génie.

La performance a ses séductions. L’homme excellent n’existe pas, mais les groupes d’hommes excellents, si. Ce sont des équipes « hautes performances ». Il faut donc acquérir l’art de les bâtir. En paraphrasant Thomas Mann, je dirais qu’il n’y a pas d’autre héroïsme que celui de la faiblesse individuelle et d’autre performance que celle de l’œuvre collective et concertée. Nous ne sommes pas sommés de choisir aujourd’hui entre « être » ou « ne pas être » mais entre « apparaître » ou « disparaître »… Nous vous convions donc à ce voyage aux confins de la discipline pour que vous en deveniez les maîtres et que vous abordiez la performance non comme une purge à avaler mais comme une chance de progrès, loin des arcanes médiatiques ou des bibliothèques de spécialistes, celles de la volonté lucide et de l’intelligence managériale. Cela s’appelle, en d’autres termes, l’humanisme. Ce sont les entreprises HQH, à « haute performance humaine », qui en ont la capacité.

Aller au contenu principal