Dans le cadre de notre colloque annuel, nous vous proposons l’interview de Thierry Lamour, un évaluateur externe certifié AFNOR formé dans notre centre de formation depuis 2014. Nous lui avons demandé de raconter son expérience et sa vision du secteur de la formation médico-social.
Espace Sentein : Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre poste et de quelle ville venez-vous ?
Thierry Lamour : En plus d’être évaluateur externe certifié AFNOR, je forme et je conseille des établissements sociaux et médico-sociaux. Bien que je sois situé à Marseille, mon rayonnement est national. En effet, j’ai effectué plus d’une quinzaine d’évaluations sur l’ensemble de la France dans divers secteurs comme le handicap, les personnes âgées et le social.
E.S : Comment connaissez-vous Espace Sentein ?
T.L : Je suis diplômé d’un master en management des structures d’action sociale de Sup de Co. J’ai travaillé en tant que directeur dans plusieurs structures. Il y a 6 mois, j’ai débuté une activité de formation et d’évaluation. En choisissant l’Espace Sentein, j’acquière une certification, gage de sécurité et de réassurance pour mes clients.Je suis donc fraichement certifié et je vais continuer à me former
E.S : Venez-vous régulièrement aux colloques ?
T.L : C’est mon deuxième colloque Sentein, Je deviens fidèle !
E.S : Que pensez-vous des évolutions du secteur ? Cela change-t-il la façon dont vous abordez votre métier ?
T.L : L’évolution de notre secteur est fondamentale et salvatrice. La réforme sur la formation va professionnaliser l’apprentissage et la gestion de celle-ci. Ce sera une vraie opportunité pour les gens qui s’engagent durablement dans cette voie. Il y aura ainsi un vrai système écologique durable mais aussi une valeur ajoutée pour les clients et les usagers. Espace Sentein est d’ailleurs engagé dans cette dynamique. Je comprends cependant que c’est un choix, un positionnement professionnel et stratégique, qui peut prêter à débat…
E.S : Que conseilleriez-vous à quelqu’un qui souhaite se reconvertir dans le secteur social et médico-social ?
T.L : Il faut s’écouter soi-même, et pour l’avoir vécu, on peut se sentir découragé, se dire qu’on est trop vieux, et que l’on manque de compétences pour réaliser cette reconversion. Il faut être clair avec ce qu’on est, ce qu’on veut et où on veut aller. Il faut aussi écouter les autres, tout en prenant du recul, car les personnes vont projeter sur vous leurs peurs : il faut être fidèle à ses valeurs et au projet qu’on veut avoir, sans oublier que ça va être dur : ça ne se fait pas du jour au lendemain.
Garder en vue l’objectif, qui est d’aller vers un secteur centré sur l’humain, où l’on peut exercer de super métiers et en perpétuel changement, et ça c’est génial. Je travaillais dans la grande distribution avant et j’ai eu envie d’aller dans un secteur avec de vraies valeurs sociales, qui soit source de projet et surtout non délocalisable.
Maintenant j’ai trouvé ma voie, mais n’oubliez pas ça ne se fait pas du jour au lendemain.