Le colloque parisien d’Espace Sentein, sur le thème « Les nouvelles compétences dans le secteur social et médico-social », a été l’occasion pour Patricia Buisson, directrice du cabinet “CPBC”, d’intervenir sur le thème « Recommandations de Bonnes Pratiques Professionnelles : de la connaissance à l’appropriation, une voie tracée ou la voie du changement ?”.
Dans cette présentation, Patricia Buisson rappelle l’émergence de RBPP dans tous les services sociaux. Elle souligne que leur force aujourd’hui est leur mode d’élaboration. En effet, ce sont des professionnels, des autorités qui prennent en compte la veille et l’expérience, pour écrire des recommandations de bonnes pratiques professionnelles.
Culture de l’erreur positive, passer d’une logique d’urgence à une logique d’amélioration sont également les points abordés au cours de son intervention.
« Et si l’avenir du secteur se jouait en-dehors du secteur ? ». C’est ainsi que Claudy Jarry, Président de la FNADEPA, entame son intervention lors du colloque annuel d’Espace Sentein, qui s’est tenu à Paris le 20 janvier dernier.
Claudy Jarry y développe le concept de la « 3ème voie », et encourage à porter un discours pour que le regard sur le secteur social et médico-social change. Il faut penser, dit-il, à l’écosystème, plutôt que de rester dans une approche holistique de la personne.
Découvrez ci-dessous la vidéo de son intervention, dans laquelle il invite les professionnels du secteur à voir le vieillissement comme une chance : « Vous experts, portez un regard plus positif sur le vieillissement ».
Suivez en direct le colloque annuel d’Espace Sentein à Paris. Le thème de cette année : “Les nouvelles compétences dans le secteur social et médico-social”
Rejoignez la conversation sur Twitter avec le hashtag #ESMS2015
Le 20 janvier, le colloque annuel tenu par Espace Sentein à Paris aura pour thème “Les nouvelles compétences dans le secteur social et médico-social“. De nombreux intervenants vont se succéder tout au long de la journée, apportant leur point de vue et échangeant avec les participants dans la salle. Vous pourrez suivre le colloque sur Twitter en suivant le compte @EspaceSentein avec le hashtag #ESMS2015
Patricia Buisson
La directrice du cabinet « CPBC » interviendra sur le thème « Recommandations de Bonnes Pratiques Professionnelles : de la connaissance à l’appropriation , une voie tracée ou la voie du changement ? »
Maître Laurent Riquelme
Avocat aux barreaux de Paris et de Montpellier, ce spécialiste interviendra sur « Le management de la formation en 2020 »
Joël May
Le Directeur Général Adjoint de l’ARS d’Auvergne présentera « La gestion des risques dans le secteur social et médico- social : Le cadre juridique et administratif, les attentes des autorités, quelques règles de gestion au sein des établissements et services ».
Claudy Jarry
Le Président de la FNADEPA interviendra sur le thème « La « 3ème voie » vers de nouvelles compétences ».
Sébastien Pommier
Directeur Général de l’Association « Le Clos du Nid », membre de la Cour Nationale de la Tarification Sanitaire et Sociale, l’intervention de Sébastien Pommier aura pour thème « La tarification médico-sociale relève-t-elle d’une nouvelle compétence ? »
Michel Gambier
Conseiller de dirigeants d’entreprise de la société « 2CLA », Michel Gambier parlera « De la performance et de la compétence des hiérarchies à la générer »
Yvon Mougin
Intervenant pour Espace Sentein, Yvon Mougin présentera « L’amélioration permanente : un nouveau métier rentable »
Danielle Gilles
La Directrice de l’UGECAM LR-MP interviendra sur le thème « Une approche du référent de l’usager au CRIP »
Nathalie Maubourguet
La Présidente de la FFAMCO (Fédération Française des Associa-tions de Médecins COordonnateurs en EHPAD) interviendra sur le thème « Quelles nouvelles compétences pour faire face à l’évolution du secteur des personnes âgées ? »
Bruno Véret
Intervenant chez Espace Sentein, Bruno Véret traitera la question « Les nouvelles compétences de l’évaluation »
C’est à l’occasion du colloque annuel d’Espace Sentein que Maître Jacques Pagès, avocat spécialisé dans l’accompagnement du secteur sanitaire, social et médico-social, est intervenu sur le parcours de l’usager. Il présente ici les mutations fondamentales imposées par le législateur.
Une mutation fondamentale
Selon Maître Pagès, si le législateur a estimé nécessaire de légiférer pour rappeler des droits inscrits déjà depuis 200 ans dans le code civil, c’est qu’il y avait une nécessité de repositionner les choses. Poser la problématique du parcours impose le recentrage sur la personne : l’usager est désormais au cœur du dispositif.
Cette mutation qui est engagée a de multiples conséquences :
C’est une mutation au regard de la personne en situation de handicap ou de vulnérabilité, et de ses besoins
C’est une mutation au regard des pratiques professionnelles et des prestations proposées
C’est une mutation au regard des organisations institutionnelles
Désormais, la personne va être prise dans toutes ses dimensions : physique, humaine et sociale, alliant en permanence développement personnel et promotion sociale.
Parcours de l’usager et projet de vie : une révolution des pratiques
La prise en compte de la notion de parcours de l’usager appelle à une capacité d’adaptation et de réactivité de l’ensemble des acteurs. Le parcours de vie induit obligatoirement la notion de projet pour conceptualiser et maîtriser au mieux la démarche dans sa globalité et sa cohérence.
La commission sénatoriale, dans son rapport d’évaluation et d’application de la loi du 11 février 2005, a souligné que l’individualisation totale de la prestation de compensation et l’évaluation des besoins en fonction du projet de vie des personnes, constitue une révolution pour les gestionnaires. Elle suppose de sortir de la logique uniquement administrative et comptable qui préside encore trop souvent au calcul des droits des personnes concernées.
En adaptant le projet de vie à chaque spécificité, on couvre donc l’ensemble de l’action sociale et médico-sociale.
Le concept de plateforme de services semble donc s’imposer :
Multiplication et diversification des intervenants
Multiplication des dispositifs de soin, d’accompagnement, de scolarisation et d’accès à l’emploi
Recours grandissant aux services de droit commun
Evolution des attentes des personnes
Pertinence à cibler les réponses et à faire du sur-mesure
Variabilité et instabilité des parcours en fonction des allers et retours propres aux caractéristiques des populations concernées
Nécessité de réduire les surcoûts imposés par les package de prestations
L’usager, au Coeur du dispositif
Maître Pagès présente ainsi le projet personnalisé d’accompagnement comme devant tenir compte de trois axes majeurs :
De l’appréciation de la situation de la personne bénéficiaire
De la proposition de préconisation et de la négociation
Du processus et des effets attendus de la co-évaluation
La personnalisation de la prise en charge nécessite de partir des besoins et des attentes de la personne, et non de lui proposer un fonctionnement et un emploi du temps auquel on lui demande d’adhérer. Dans ce contexte d’évolution des modalités de prise en charge, il semble donc important de concilier la demande de l’usager client et la préoccupation économique du financeur.