20 Sep 2021 | Portraits
Espace Sentein propose une formation interactive axée sur des jeux de cartes et l’échange pour ancrer de Bonnes Pratiques Professionnelles.
La formation Référent bientraitance
La bientraitance s’inscrit dans le respect des droits des personnes, permet une organisation qui répond aux attentes et besoins de chaque bénéficiaire, des prestations de « convenance », conformes aux usages de la société, à ses règles morales.
C’est cette culture que la formation “Référent bientraitance” , proposée par Espace Sentein, essaie d’inscrire durablement dans les établissements.
La formation aborde des thèmes théoriques comme les fondamentaux de la bientraitance au travers de l’appropriation de la recommandation de la HAS sur les droits des usagers … Mais elle donne aussi des outils d’analyse institutionnelle et d’animation de groupe de bientraitance.
Tout cela basé sur l’échange en petits groupes.
Une formation travaillée en « serious game »
Didier Vanhoutte est l’intervenant principal pendant cette formation. Il s’est intéressé aux « serious game » et à la suite de différentes recherches, a mis au point plusieurs jeux de cartes qu’il a synthétisé en un slogan « Apprendre c’est sérieux, alors jouons ! ».
Ces jeux de table (3 – 4 joueurs par table) transposent les participants dans un autre contexte pour les ramener progressivement à leur quotidienneté. Ces « jeux » par leurs allers – retours, permettent de s’approprier une mise en œuvre des repères de la recommandation sans « enjeux ».
Sur ce mode ludique, les participants se parlent sérieusement de leurs pratiques, les comparent, les transposent sur le mode « copier / adapter ». Ils jouent tour à tour les postures de l’auditeur externe (de l’évaluateur externe)… du professionnel (force de proposition)… du manager (décideur institutionnel).
Cette approche par le jeu dé-complexifie la mise en œuvre de la culture de la bientraitance et transforme les pratiques en Bonnes Pratiques Professionnelles.
Bientôt d’autres variantes des jeux de cartes seront proposées sous la forme de « jeux de plateau » notamment dans le domaine de la gestion des risques.
15 Avr 2016 | Portraits
Du statut d’intermittent au secteur médico-social, Virginie Gauguet a su s’adapter et travaille sur l’utilisation de ses compétences pour mettre en valeur son établissement.
Pouvez-vous nous présenter votre structure, les services proposés et le poste que vous y occupez ?
J’occupe le poste d’assistante de direction au sein de la Résidence de Sèvres (« Le luxe de vivre mieux que chez soi »), un EHPAD (Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes) situé au cœur de Paris, dans le quartier prestigieux du 7ème arrondissement.
Madame Béatrice Ephoevi-Ga, directrice de la Résidence de Sèvres, assure aux résidents une prise en charge personnalisée, dans un esprit familial, adapté aux besoins de la dépendance liée à l’âge.
Ouvert depuis octobre 2014, cet établissement privé dispose de 47 chambres individuelles dont 3 suites spacieuses pour les couples (20 à 33 m2, certaines avec balcon ou terrasse). Les chambres sont agencées avec goût et matériaux de qualité, préservant le calme et le confort de chacun.
Dans des décors harmonieux et raffinés, plusieurs espaces de vie chaleureux sont à la disposition des résidents, cela sur 6 étages, avec notamment : un accueil spacieux, de confortables salons, des terrasses fleuries, une belle salle de restauration, une salle d’esthétique et un salon de coiffure.
Quels sont les plus grands challenges de votre mission ?
Mon plus gros challenge au sein de la Résidence de Sèvres était d’atteindre rapidement un taux d’occupation de 100 %.
Après 6 mois et plus de 200 visites, l’établissement était complet avec ses 47 résidents.
Un autre challenge important dans cet EHPAD était d’assurer les prestations haut de gamme attendues par les résidents, comme par exemple une qualité hôtelière irréprochable, une cuisine traditionnelle de qualité, des animations variées et adaptées.
Quel est votre parcours ?
Après avoir obtenu un diplôme d’assistant réalisateur au Conservatoire Libre du Cinéma Français, j’ai pu participer à divers projets audiovisuels. Ma mission était d’assurer le bon déroulement des tournages et de coordonner les différentes équipes (comédiens, techniciens …). Ce métier, essentiellement basé sur les rapports humains, m’a appris à être organisée, positive et réactive. Mais obtenir, puis conserver son statut d’intermittent du spectacle est très difficile …
En 2013, j’ai eu l’opportunité d’obtenir un poste d’assistante à la Résidence du Plateau, située à Athis Mons (Essonne). Madame Laura Disdier, Directrice de la résidence, m’a accompagnée et apporté les premières clés de ce nouveau métier.
Cette première expérience dans le secteur médico-social fut une révélation.
Pourquoi avoir choisi la formation DEMS ?
Pour perfectionner ma reconversion, ma direction m’a proposé de suivre la formation DEMS (Dirigeant de l’Economie Médico-Sociale) au sein d’Espace Sentein.
Une vraie chance pour moi !
Cette formation m’apporte toutes les clés qui me manquaient pour bien comprendre l’organisation d’un EHPAD.
Pour nous permettre d’acquérir toutes les compétences stratégiques et opérationnelles du secteur médico-social, les 17 modules abordent différents thèmes tels que la politique, le cadre juridique, la gestion budgétaire, la qualité des prestations ou encore le management stratégique d’une organisation de l’économie sociale.
Je suis ravie de pouvoir travailler sur l’analyse-diagnostic de la résidence de Sèvres et sur un projet professionnel de management stratégique à travers mon mémoire professionnel.
Un projet en particulier à nous présenter ?
Mon mémoire, porte sur les outils au service de la communication pour diminuer le coût lié à la commercialisation.
Comment atteindre un taux d’occupation de 100% sans passer par des prescripteurs commissionnés ?
L’un des projets que je souhaite développer, au travers de mon mémoire est un livret d’accueil vidéo. Un film en ligne sur le site internet de la Résidence de Sèvres permettra, en un clic, de découvrir la structure, ses équipes et ses prestations.
Comment les évolutions du secteur affectent-elles votre métier au quotidien ?
Travailler dans le secteur médico-social nous oblige à nous tenir régulièrement informés de son cadre juridique. A travers différentes lois et règlements, de nouveaux concepts et modes d’organisation sont mis en place.
Des lois qui posent les droits et les obligations des établissements sociaux et médico-sociaux comme par exemple la loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale ou encore l’article L.311-3 du Code de l’Action Sociale et des Familles.
Plusieurs outils découlent de ces lois pour aider les EHPAD à placer leurs résidents au cœur du dispositif : le livret d’accueil, la charte des droits et des libertés de la personne accueillie, le contrat de séjour, le règlement de fonctionnement, le projet d’établissement …
La Ministre des affaires sociales et de la santé et la Secrétaire d’État auprès de la Ministre des affaires sociales et de la santé ont présenté le 28 décembre 2015 un projet de loi relatif à l’adaptation de la société au vieillissement. Elle repose sur trois piliers : anticipation de la perte d’autonomie, adaptation de la société et accompagnement des personnes en perte d’autonomie.
L’article 19 par exemple, consacre le droit pour les personnes âgées en perte d’autonomie, à un accompagnement respectant leur projet de vie ainsi qu’à une information adaptée sur cet accompagnement.
10 Mar 2016 | Portraits
Travaillant au coeur d’une structure spécialisée dans le très jeune âge, Sophie Saez n’a jamais regretté son choix et est aujourd’hui responsable de CAMSP.
Pouvez-vous nous présenter votre structure, les services proposés et le poste que vous y occupez ?
Je suis responsable d’un Centre d’Action Médico-Sociale Précoce dit CAMSP, qui est un Centre de Consultations Ambulatoires pour les enfants de 0 à 6 ans handicapés ou à risque de handicap. Ainsi, nos missions de prévention financées par le Conseil Départemental sont à destination d’enfants prématurés ou repérés (à la crèche, à l’école) comme présentant des difficultés.
Sur nos missions de soins financées par l’ARS (sur des financements CPAM), nous suivons, par des rendez-vous réguliers, des enfants présentant déjà des handicaps suite à des maladies ou des séquelles d’accidents survenus lors du tout premier âge, voire in utero. Nous sommes spécialisés dans l’âge et non dans une pathologie particulière.
L’équipe du CAMSP est donc composée de médecins spécialistes (neuropédiatre, pédopsychiatre, audiophoniâtre et médecin de médecine physique), paramédicaux (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophoniste et orthoptiste, éducatif – éducateurs spécialisés) et psychologues (neuropsychologue et clinicien).
Le rôle du CAMSP est de faire, à l’entrée, un bilan diagnostic des besoins de l’enfant. Il arrive également que nous soyons à l’origine de l’annonce d’un handicap. Ensuite, par un projet global d’accompagnement (au CAMSP, à domicile, voire dans les collectivités fréquentées par l’enfant), nous proposons des prestations diversifiées afin de prendre en compte la globalité de la problématique de l’enfant en y incluant toute la famille.
Quel est votre parcours ?
Psychomotricienne de formation, j’ai tout d’abord exercé dans divers établissements médico-sociaux (IME, MAS, ITEP) pendant 18 ans. J’ai également acquis un Master de Psychologie Sociale et Gestion des Ressources Humaines qui a complété une Licence en Psychopathologie.
Je ne connaissais absolument pas ce type de structure et c’est justement le jeune âge des enfants, ainsi que le haut niveau de technicité trouvé dans ces structures, qui m’a attirée et m’a donné envie de postuler à une annonce trouvée par hasard. Je n’ai jamais regretté mon choix, car la diversité des situations en font un travail enrichissant et gratifiant pour un professionnel. En effet, rien n’est encore « joué » à cet âge pour paraphraser Françoise Dolto, l’action médico-sociale précoce prouve qu’il est important d’agir tôt et qu’il vaut mieux « prévenir que guérir ». Pour avoir travaillé auprès de publics plus âgés, je repense souvent à ce qu’ils auraient pu éviter du « surhandicap » avec un suivi précoce.
Quels sont les plus grands challenges de votre mission ?
Faire connaître et reconnaître ces structures atypiques car elles sont encore méconnues et votre interview m’en donne l’occasion !
Qu’attendiez-vous de la formation DEMS que vous avez suivie ?
Cette formation DEMS (Dirigeant de l’Economie Médico-Sociale) était pour moi l’occasion de prendre du recul par rapport à mon travail de terrain en clarifiant les challenges qui sont, ou seront, à relever pour nos structures médico-sociales. Mettre du sens, formaliser, intégrer une démarche de manager conscient des enjeux présents et à venir dans le secteur social et médico-social : la formation m’a permis d’acquérir une perspective environnementale plus large et non plus autocentrée au niveau de l’établissement sur les enjeux du secteur des ESSMS.
Comment les évolutions du secteur affectent-elles votre métier au quotidien ?
Cela se ressent dans la formalisation de nos missions : nous avons dû revoir toutes nos propositions de prestations en nous posant systématiquement la question de la pertinence envers nos usagers, que sont les familles de ces petits. Cela a donné lieu à l’établissement de procédures écrites, réfléchies en équipe, qui nous ont permis de nous questionner sur la « plus-value » apportée à ces enfants dans les propositions d’accompagnement que nous pouvions faire, et aussi d’apprendre à valoriser, à l’extérieur, la qualité de cet accompagnement.
22 Fév 2016 | Portraits
Voici le parcours de Céline qui est responsable administrative de l’association Arc En Ciel, à Margeride en Lozère. Son besoin constant d’apprendre et sa volonté de s’ouvrir aux autres l’ont conduite à poursuivre une formation chez Espace Sentein.
Pouvez-vous nous présenter votre structure, les services proposés et le poste que vous y occupez ?
Je travaille depuis 14 ans au sein de l’association Arc En Ciel située à Margeride en Lozère, qui prend en charge des adultes en situation de handicap.
Nos 3 structures, situées à Chaudeyrac, Pierrefiche, et Prevenchère, accueillent 125 personnes.
Notre équipe s’organise de la manière suivante :
- La direction générale
- Le pôle administratif, qui s’occupe des ressources humaines, de la comptabilité, du secrétariat, de la démarche qualité, des résidents, et du service entretien que je supervise
- Le pôle médical, qui comprend un psychiatre ainsi qu’un psychologue
- Les directeurs adjoints de chaque centre
Quel est votre parcours ?
Après mon BTS en comptabilité et gestion des entreprises, j’ai souhaité poursuivre mes études avec un DECF (Diplôme d’Etudes Comptables et Financières). C’est à ce moment-là que j’ai commencé à travailler au sein de l’association Arc En Ciel grâce à un contrat d’apprentissage. A la fin de ces deux années, j’ai eu la chance d’être embauchée.
J’ai ensuite peu à peu “grimpé les échelons”, pour finir par remplacer récemment une collègue appelée à occuper d’autres fonctions.
Cette prise de poste a donné lieu à une formation chez Espace Sentein.
Quels sont les challenges de votre mission ?
J’ai le goût de l’apprentissage et je suis de nature plutôt curieuse. C’est pourquoi il est important pour moi de comprendre ce que font les autres, tout en ne perdant jamais de vue d’où l’on vient.
Le poste que j’occupe fait le lien entre la direction générale et les équipes. Je relaie également l’information aux directeurs adjoints de nos trois centres.
Comme nous travaillons en équipe, il faut non seulement coordonner mais aussi savoir reconnaître et valoriser le travail de chacun.
Par ailleurs, notre secteur d’activité est très concurrentiel dans la région. Il est donc capital de bien savoir se positionner afin de pouvoir assurer une certaine pérennité à notre organisme.
Pourquoi avoir choisi la licence proposée par Espace Sentein ?
Mon cursus universitaire, plutôt orienté comptabilité et gestion, ne comprenait pas de notions en management. Or, mon parcours professionnel m’oblige désormais à maîtriser ces notions. La Licence “Management de Proximité option Médico-Social” vient donc combler ce manque.
Mon directeur, Monsieur Alba, ayant également suivi un cursus chez Espace Sentein, je savais grâce à lui que j’accéderai à une formation de qualité, prenant en compte l’actualité juridique et sociale propre à notre activité, et bénéficierai d’un suivi et d’un accompagnement personnalisé.
Comment les évolutions du secteur impactent-elles votre activité ?
Dans notre région, près d’une personne sur trois vit directement ou indirectement du secteur médico-social et, comme je vous le disais précédemment, la concurrence s’intensifie et les budgets alloués à nos organismes stagnent (voire même, diminuent).
Il faut donc prendre en compte la notion de performance. Allier cette notion à celle de qualité est assez nouveau dans notre secteur et peut sembler, pour beaucoup d’entre nous, assez paradoxal. C’est un challenge de tous les jours que nous nous devons de relever si nous voulons pouvoir continuer dans notre mission.
14 Jan 2016 | Portraits
Un parcours tourné vers le handicap, un management orienté sur le collectif, Isabelle Donati nous parle de sa structure, de ses challenges du quotidien et de sa vision des évolutions du secteur social et médico-social.
Pouvez-vous nous présenter votre structure, les services proposés et le poste que vous y occupez ?
Je suis directrice de site au sein de l’Adapei de Haute Loire depuis 2004, pour 4 établissements/services et un effectif de 150 salariés répartis en plusieurs équipes distinctes :
- responsable du SPMS (Service de Prestations Médico-Sociales) comprenant un IME (accompagnement médico-social d’enfants souffrant d’autisme ou de troubles des apprentissages dans le cadre d’un accueil personnalisé en journée, en complément de scolarité à temps partiel en milieu ordinaire) et un SESSAD (accompagnement médico-social individuel d’enfants souffrant aussi d’autisme ou de troubles des apprentissages, en milieu ordinaire et à domicile)
- missionnée depuis 2012 sur la réorganisation d’un site comprenant un FAM (hébergement permanent d’adultes déficients intellectuels nécessitant des soins spécifiques) et un EEAP (hébergement permanent et en accueil de jour pour enfants polyhandicapés). Il s’agit d’une conduite de changement visant la mise en conformité de ces établissements du point de vue tant de leur organisation que des locaux et des pratiques professionnelles
- chargée du pilotage d’un dispositif associatif transversal : il est incarné par le positionnement de management transversal ayant pour mission, sous l’autorité du Directeur Général et en lien avec les autres directeurs de sites concernés, de définir, organiser et mettre en œuvre les orientations associatives ainsi définies en faveur des personnes, enfants ou adultes, souffrant d’autisme ou de troubles psychiques.
Quel est votre parcours ?
J’ai exercé en tant qu’éducatrice spécialisée pendant 14 ans (jusqu’en 2001) en secteur enfant à l’AFIPAEIM (38) en internat, IME/SESSAD et centre d’accueil familial spécialisé. Je me suis alors spécialisée dans l’accompagnement des personnes autistes en commençant par le premier D.U. sur l’autisme et troubles associés sous la direction du professeur Hochman, puis d’autres formations complémentaires, aujourd’hui recommandées par la HAS.
Par la suite, j’ai suivi une formation de chef de service qui m’a permis d’orienter ma carrière vers le management de structures médico-sociales et de projets de développement. J’ai ainsi pu m’investir de 2001 à 2004 dans la professionnalisation d’un service d’accompagnement au sein de l’association ALHPI à Grenoble (38), en créant un SAVS pour personnes handicapées psychiques. Un Service d’Accueil de Jour a aussi été créé sur la base de médiations artistiques en matière de réhabilitation psycho-sociale pour ces personnes qui étaient encore trop fragiles pour accéder au monde du travail.
L’heure de la première expérience de direction d’établissement et service est arrivée en 2004, avec la création du SPMS. L’Adapei de la Haute-Loire a su m’accorder sa confiance pour l’implantation de ce projet dans une logique de travail en réseau, impliquant des partenaires, des professionnels et chaque famille dans le projet singulier de chacun des enfants accueillis et accompagnés. L’enjeu de cette évolution de mon parcours professionnel était, au-delà de la dynamique de création, de faire vivre et évoluer un dispositif et ses acteurs dans le temps. Cette expérience dure depuis 11 ans : elle est venue s’enrichir de missions spécifiques confiées par l’association telles que décrites plus haut.
Quels sont les plus grands challenges de votre mission ?
Dans la conjoncture actuelle, les enjeux de ma mission sont de veiller au développement continu de la qualité de service rendu aux usagers.
Certes, l’heure est aux restrictions budgétaires, mais dans le secteur du handicap il reste encore possible d’innover et de trouver des marges d’optimisation. Il s’agit de fédérer un esprit d’équipe et de créer les bonnes conditions d’exercice des compétences en présence. L’implication personnelle de chacun des acteurs est impactée par l’objectif de développer un esprit collectif et de dégager la meilleure valeur ajoutée possible au sens de la valorisation et de la reconnaissance qui en résultent.
Un projet en particulier à nous présenter ?
Le dernier challenge qui m’a été confié par et aux côtés de l’association est une conduite de changement structurel et d’envergure . Je l’ai appréhendé comme un processus de résilience collective. Mobiliser la contribution d’une équipe ne se décrète pas. L’enjeu est la valorisation et la reconnaissance de la place de chacun, qui nécessitait d’être définie, comprise, incarnée et lisible par tous à l’interne comme à l’externe. De l’orchestration des compétences et de l’harmonisation des pratiques professionnalisées dépendait l’amélioration de la qualité du service rendu aux usagers, enfants comme adultes. Un enjeu essentiel a été d’aborder la mission de chacun sous l’angle du sens et de la responsabilisation de chacun, autour d’un objectif connu et vecteur d’implication. De l’efficience pourra encore être gagnée dès lors que chaque professionnel aura retrouvé une meilleure lisibilité des contours de sa mission et des résultats attendus.
Pourquoi avoir choisi la formation DEMS ?
C’est la dimension méthodologique du management stratégique qui a motivé mon choix de formation chez Espace Sentein. Si j’ai toujours abordé la gestion des forces vives d’une organisation avec une vision stratégique et prospective, mon approche empirique a pu donner l’impression d’un management fédérateur mais parfois aussi, par certains de ses effets, soit intuitif, soit directif. Dans ce contexte j’ai pu créer les conditions d’un travail d’équipe constructif avec des professionnels sensibilisés, consciencieux et attentifs aux enjeux internes et externes.
Mais face à des équipes plus conséquentes, une plus grande rigueur s’est imposée. Les modèles managériaux et les outils que nous avons pu approcher par les enseignements ou lors des visites dans des secteurs diversifiés de l’entreprise ont trouvé leur transposition concrète dans un quotidien de manager. Les évolutions des politiques sociales et du contexte réglementaire et juridique nous obligent à une approche qui ne souffre plus les approximations et les déclarations de bonnes intentions. L’obligation de résultat a succédé aux obligations de moyens. Ainsi la logique d’évaluation et d’analyse stratégique a été très prégnante tout au long du cursus DEMS (Dirigeant de l’Economie Médico-Sociale), comme un fil rouge accompagnant tout process et méthodologie à mettre en œuvre.
Comment les évolutions du secteur affectent-elles votre métier au quotidien ?
Les évolutions du secteur changent surtout la manière de considérer l’usager, avec ses droits, ses devoirs et ses aspirations.
Globalement, elles posent l’exigence comme un gage de qualité du cadre institutionnel mais également comme une reconnaissance formalisée des efforts fournis. Dans le champ du handicap, des marges de progression existent, les innovations restent possibles et les expérimentations sont encouragées.
Il est important de se tenir au fait de ces évolutions voire même d’y participer plutôt que de les subir. Elles prendront sens et seront d’autant plus aisées à accompagner auprès des équipes.
25 Nov 2015 | Portraits
Pouvez-vous nous présenter votre structure, les services proposés et le poste que vous y occupez ?
La structure que je dirige se nomme « Résidence Paul Eluard ». C’est un EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) faisant partie d’un groupe privé commercial. Son ouverture date du 7 avril 2014 : il s’agit d’une création. L’autorisation initiale nous a permis d’ouvrir 88 lits d’EHPAD dont 27 pour personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou démences apparentées et présentant des troubles du comportement.
Les autorisations d’activités se sont multipliées par la suite avec :
- Création d’un PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés) qui accueille 14 personnes du lundi au vendredi. C’est une « sorte d’accueil de jour pour les résidents de l’EHPAD ». Les résidents atteints de troubles de la mémoire de léger à modéré avec quelques retentissements sur les gestes de la vie quotidienne passent entre 2 et 3 jours par semaine au PASA. Les activités à vertu thérapeutique ont comme objectif de minorer les troubles du comportement et de limiter les traitements à type de neuroleptiques, par exemple.
- Création d’un accueil de jour. Le principe est un peu le même que le PASA mais il s’adresse à des personnes vivant à domicile atteintes de maladie d’Alzheimer ou de démences. Les objectifs sont également de minorer les troubles du comportement mais aussi de favoriser le maintien à domicile et de venir en appui aux aidants (les époux / épouses ou enfants)
- Autorisation d’activités pour de l’hébergement temporaire de 6 lits. Cette autorisation permet d’accueillir des personnes âgées sur de courtes périodes en post-hospitalisation par exemple ou au cours de l’hospitalisation ou des vacances de l’aidant principal.
Quel est votre parours ?
Ce poste de directrice correspond à un réel projet émanant de mes études d’infirmière. En 1998 en 3ème année d’infirmière, j’ai assisté à de terribles actes de maltraitance subis par des personnes âgées au sein d’un EHPAD accolé à un hôpital public. Le personnel soignant n’avait absolument pas conscience des actes et de leurs conséquences : il répétait des consignes et une organisation interne qui voulaient par exemple que les toilettes soient finies à 10h.
Occupant un poste « faisant fonction de cadre » en hémodialyse, j’ai débuté ma Licence Professionnelle de Management des Organisations, option Gestion des Etablissements Sanitaires et Sociaux au CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers) à Paris de 2010 à 2012. J’ai postulé à un poste d’Infirmière Coordinatrice au sein d’un EHPAD de 45 résidents en 2011. Le directeur en place a créé ce poste. Le défi fut passionnant. Un an plus tard, mon directeur ayant accepté un poste sur un autre EHPAD, il m’a mise en avant et j’ai … accepté le poste de directrice de cet EHPAD en mai 2012 (ma licence se terminant en juin de la même année).
Puis, je me suis vu proposer le poste de directrice de la résidence Paul ELUARD en janvier 2014 !
Quels sont les plus grands challenges de votre mission ?
Le plus grand challenge de ces 18 derniers mois (outre s’accrocher à la formation DEMS d’Espace Sentein), fut l’ouverture de la résidence Paul ELUARD. Nommée comme directrice en janvier 2014, il a fallu mener tambour battant recrutement RH, commercialisation de la résidence, création du réseau gérontologique, acquisition des équipements nécessaires (hôtellerie, blanchissage, bureautique….), mise en place des contrats de maintenance… l’ouverture en avril 2014 fut un succès avec un TO (Taux d’occupation) à 100 %, soit 88 résidents atteint en 3 mois en juillet 2014. Mais le challenge n’était pas terminé : la recherche d’une qualité des soins en adéquation avec mes exigences et celles de l’équipe encadrante nous a extrêmement mobilisés. Notre objectif : garantir aux résidents une réelle qualité de vie selon les attentes de chacun tout en incluant les familles et entourage, mais également favoriser des conditions de travail optimum pour les soignants, cœur de notre métier. Cette qualité passe par la stabilisation des équipes (favoriser les départs, encourager des potentiels, conserver d’excellents éléments et poursuivre un recrutement en permanence) mais également par l’organisation des soins et des accompagnements.
Un projet en particulier à nous présenter ?
Le positionnement haut de gamme de la résidence est un enjeu de taille dans un secteur de plus en plus concurrentiel : un moyen de se démarquer. Ce projet met en avant les attentes des résidents vivant dans des EHPAD moins hospitaliers et plus hôteliers. Favoriser des lieux chaleureux et accueillants, déployer une politique manageriale hôtelière forte, concrétiser une restauration d’excellence, mettre en place un marketing olfactif… constituent des leviers afin de positionner la résidence sur ce vecteur porteur du marché et surtout, permet de répondre aux attentes des résidents et de leur entourage.
Pourquoi avoir choisi la formation DEMS ?
L’obligation d’obtenir mon niveau 1 dans les 3 ans qui suivent ma prise de fonction sur la résidence est une réalité incontournable.
Je connaissais déjà le système de formation professionnelle, ayant gouté aux 3 jours de formation par mois sur Paris durant ma Licence. En exercice professionnel, l’organisation de la formation d’Espace Sentein, avec ses 2 jours de regroupement mensuel, est l’un de ses atouts. La situation géographique en est un autre : des sessions à Montpellier et à Lille étaient compatibles avec mon lieu de résidence. Son contenu et ses différents intervenants composent des éléments clés de choix.
Comment les évolutions du secteur affectent-elles votre métier au quotidien ?
L’évolution du secteur nécessite de rester innovant dans les services proposés par nos établissements. Le positionnement hôtelier en est un. Mais d’autres doivent être travaillés : faire du repas un VRAI moment de plaisir et de lien social ; des soins esthétiques et relaxants ; l’accès aux outils informatiques…. S’enrichir, se tenir informés et développer de nouveaux services sont des incontournables actuellement. Tout en restant à l’écoute de tous et de chacun.