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Interview avec Patrick Hassler – Formation Intervenant de l’Évaluation

Interview avec Patrick Hassler – Formation Intervenant de l’Évaluation

A l’occasion du démarrage d’une nouvelle session de formation « Intervenant de l’Évaluation des Établissements et Services Sociaux et Médico-Sociaux », nous avons interviewé Patrick Hassler, formateur à Espace Sentein et expert en évaluation des ESSMS.

Depuis la publication du nouveau dispositif d’évaluation de la qualité des ESSMS en mars 2022, les évaluateurs doivent assimiler les nouvelles pratiques et exigences de la HAS :

– le référentiel d’évaluation unique, 

– les critères d’évaluation génériques et spécifiques,

– les méthodes d’évaluation communes à tous les ESSMS,

– le nouveau calendrier d’évaluation,

– la norme NF EN ISO/CEI 17020

– la plateforme SYNAE …

Dans son interview, Patrick Hassler aborde le nouveau référentiel de la HAS ainsi que sa vision du métier d’intervenant d’évaluation des ESSMS.

Pour connaitre les détails du programme de la formation et les dates des prochains démarrages :

Formation Intervenant de l’Évaluation des ESSMS

Interview avec Joël May – Formation Intervenant de l’Evaluation des ESSMS

Interview avec Joël May – Formation Intervenant de l’Evaluation des ESSMS

A l’occasion du lancement de la nouvelle formation « Intervenant de l’Evaluation des ESSMS » nous avons interviewé Joël May, formateur à Espace Sentein, sur le contexte de l’évaluation des établissements et services sociaux et médico-sociaux en 2022.

En mars 2022 la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié le nouveau dispositif d’évaluation de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS).

« La démarche d’évaluation portée par la Haute Autorité de Santé (HAS), vise prioritairement à permettre à la personne accompagnée d’être actrice de son parcours, à renforcer la dynamique qualité au sein des établissements et services et à promouvoir une démarche porteuse de sens pour les ESSMS et leurs professionnels. » (HAS – Procédure d’évaluation des ESSMS – mai 2022)

Les changements apportés sont nombreux : le référentiel d’évaluation unique, les critères d’évaluation génériques et spécifiques, les méthodes d’évaluation communes à tous les ESSMS, le nouveau calendrier d’évaluation, la fin du dédoublement des évaluations externes/internes…

Afin de permettre aux professionnels d’obtenir les compétences nécessaires pour réaliser des missions d’évaluation de la qualité d’ESSMS, Espace Sentein a conçu, en partenariat avec AFNOR Certification, une nouvelle formation « Intervenant de l’Evaluation des ESSMS » qui est venue remplacer le cursus « Evaluateur Externe Expert des Organisations d’Economie Sociale ».

Le Programme de la formation « Intervenant de l’Evaluation des ESSMS » a été construit en conformité avec le cadre de l’évaluation des ESSMS porté par la HAS. Il aborde notamment :

  • Le cahier des charges de l’évaluation de la HAS
  • La norme NF EN ISO/CEI 17020
  • La procédure de l’évaluation de la HAS
  • La méthode d’évaluation de la HAS : l’accompagné traceur, le traceur ciblé, l’audit système
  • La plateforme SYNAE, le questionnement évaluatif et la cotation des critères
  • Le rapport d’évaluation

Pour en savoir plus sur la formation :

Intervenant de l’Evaluation des ESSMS

Portrait : Audrey Ferullo, une Idel engagée à la tête d’une CPTS

Portrait : Audrey Ferullo, une Idel engagée à la tête d’une CPTS

Audrey Ferullo, formation coordinateur de CPTS

Article publié le 26/10/2022 sur https://www.espaceinfirmier.fr/ Auteur : Isabel Soubelet

Passée par une première expérience à Montréal, Audrey Ferullo, infirmière, s’est installée en libérale en 2010. Depuis trois ans, elle est coprésidente et coordonnatrice de la CPTS Aix Sainte-Victoire. Très engagée, elle vient d’obtenir une double certification. Elle nous livre son témoignage et ses ambitions pour la profession qu’elle défend haut et fort.

Quel regard portez-vous sur l’évolution des métiers de la santé et la création des Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) ?

L’arrivée des CPTS révolutionne profondément au niveau structurel les secteurs du médical, du médico-social, et du social. Même si elles ont plusieurs missions, l’idée principale des CPTS est d’améliorer l’accessibilité aux soins, la continuité des soins et de travailler sur les parcours. L’intérêt est que les CPTS sont faites par et pour les professionnels. Elles émergent du terrain dans un cadre qui est assez large afin qu’il soit à l’image des besoins du territoire. Ainsi, à Aix-en-Provence, nous n’aurons pas les mêmes besoins ni les mêmes priorités qu’à Gardanne ou Vitrolles. Dans la CPTS d’Aix Sainte-Victoire, nous avons choisi d’améliorer en priorité la gériatrie et la santé mentale où les ruptures de parcours chez les patients sont nombreuses car il y a un cloisonnement qui dure depuis des années entre les différentes structures, entre le privé et le public. L’idée d’une CPTS est vraiment d’apprendre à travailler ensemble de manière coordonnée afin d’avoir le bon soin, au bon moment, au bon endroit, au bon patient et par le bon professionnel. Il faut vraiment désengorger les services d’urgence. À titre personnel, je suis infirmière libérale mais solidaire de mes collègues hospitaliers, et de la profession en général. Depuis le printemps et jusqu’à aujourd’hui, je fais quelques nuits par mois en renfort dans les équipes du service d’urgence de l’Hôpital d’Aix-en-Provence. C’est un moyen aussi d’actualiser mes compétences et de garder les bonnes pratiques.

Vous venez d’obtenir récemment une double certification, pourquoi avoir suivi cette formation certifiante ?  

Ce choix a émergé dès la création de la CPTS Aix Sainte-Victoire en 2019. À cette époque, de nombreux coordinateurs de CPTS en PACA, professionnels de santé, et majoritairement infirmiers libéraux, ont constaté que des outils leur manquaient pour coordonner les structures. Nous avons avec l’URPS Médecins Libéraux PACA, qui nous soutient depuis le début, co-construit une formation qui correspondrait à nos attentes et qui nous faciliterait l’exécution de ce poste. La formation, d’une durée de 18 mois (de février 2021 à septembre 2022) a été instaurée au sein de l’Espace Sentein (1) à Montpellier avec de nombreux cours théoriques en visioconférence (2 jours en présentiel sur 39 jours de cours). Elle comporte une double certification de niveau 7 à savoir, dirigeant de l’économie médico-sociale (qui existait déjà), et coordonnateur de structure d’exercice coordonné dont c’était la première promotion avec 26 stagiaires dont 90 % issus du monde sanitaire, majoritairement des IDEL. Même si suivre la formation s’est fait sur la base du volontariat, cela a demandé beaucoup d’engagement, de motivation et même des sacrifices. Nous avons vraiment pu nous soutenir mutuellement et aujourd’hui, nous poursuivons notre travail d’échanges, même non formalisé, entre les CPTS des Bouches du Rhône, et même de Paca. Cela a renforcé les liens de notre communauté.

Quels sont les atouts de cette formation ?

L’objectif de cette formation est vraiment de monter en compétences sur le management, la gestion de budget, les techniques d’animation et de gestion de projet, la gestion d’équipe, les ressources humaines, la communication…Le but est d’outiller chacun afin de pouvoir diriger et manager une structure sachant que la spécificité d’une CPTS est de manager des professionnels de santé libéraux. C’est toute la complexité ! Il n’y a pas de lien hiérarchique descendant. Tout le management se fait de manière transversale. On ne peut pas imposer des choses. Il faut expliquer, communiquer, être facilitateur pour le changement et donner envie aux professionnels de se mettre en action et de travailler autour du projet de santé. D’un côté, pour améliorer leurs pratiques quotidiennes, mais in fine, pour améliorer considérablement la prise en charge globale des usagers du territoire. La formation apporte beaucoup de méthodologie, des outils organisationnels et des éléments de gestion des ressources humaines et prévisionnelle des budgets. Elle apprend à améliorer les actions dans la durée, et donc à avoir à l’esprit la double gestion, du temps et du financement. Elle donne une vision globale de la stratégie que l’on va mettre en œuvre concrètement. À la CPTS Sainte-Victoire, notre but est de mettre en œuvre toutes les actions possibles pour devenir un acteur incontournable du territoire et facilitatrice au changement. L’enjeu est de faire avec et pour les autres, et non à la place de.

Propos recueillis par Isabel Soubelet

(1) www.espace-sentein.fr

Son parcours en quelques dates  

2006 : Infirmière diplômée d’Etat, IFSI Victoria Desjardins, Hôpital Saint-Joseph à Marseille (8ème)

2006 : Intègre pendant 18 mois l’Institut de cardiologie de Montréal au Québec

2008 : IDE au bloc opératoire, Hôpital Saint-Joseph à Marseille (8ème)

2010 : Installation comme infirmière libérale à Marignane (Bouches-du-Rhône)

2013 : Création de son cabinet en libéral à Aix-en-Provence

2016 : Administratrice de l’URPS Infirmière Paca

2017 : Conseillère départementale de l’Ordre infirmier des Bouches-du-Rhône

2019 : Coprésidente et coordonnatrice de la CPTS Aix Sainte-Victoire

2021 : Secrétaire générale de l’Ordre infirmier Paca-Corse

2022 : Obtention de la double certification niveau 7 « Dirigeant de l’économie médico-sociale » et « Directeur/coordinateur de structure d’exercice coordonné ». Son mémoire « Le management fédérateur et facilitateur de changement dans une organisation de structure d’exercice coordonné ».

Pour en savoir plus sur la formation :

Coordinateur/trice de CCPTS

Tout savoir sur la coordination de parcours complexes

Tout savoir sur la coordination de parcours complexes

COP

La loi de rénovation sociale et médico-sociale impose aux professionnels de mettre en place un projet personnalisé pour chaque usager, les établissements doivent dorénavant structurer le parcours des usagers qu’ils prennent en charge.

Le responsable d’établissement doit organiser la prise en charge des usagers pour garantir la continuité des parcours en interne et en externe des personnes prises en charge ou orientées vers son organisation. Maîtriser dans chaque établissement et service les parcours et les coordonner devient une priorité.

Créée pour permettre aux responsables du secteur social, médico-social et sanitaire d’apporter une réponse au « Zéro sans solution » et d’éviter les ruptures de parcours qui engendrent souvent les situations difficiles, la formation Coordonnateur de Parcours Complexes leur donne les outils nécessaires pour être en conformité avec les évolutions légales, savoir gérer les parcours complexes,  développer leurs organisations et structurer les partenariats en réponse à l’évolution des parcours de leurs structures et des besoins du territoire.

La formation Coordonnateur de Parcours Complexes, organisée en 6 regroupements de 1 ou 2 journées consécutives, se déroule sur 4 mois en présentiel ou en téléprésentiel et s’adapte parfaitement aux contraintes des professionnels qui souhaitent enrichir leurs compétences.

Les thématiques abordées lors des différents regroupements visent à doter les participants des savoirs nécessaires pour :

  • Maîtriser le cadre juridique et éthique dans l’accompagnement et la gestion des parcours complexes
  • Appréhender le contexte institutionnel et maîtriser la complexité des politiques publiques en matière de parcours
  • Maîtriser les techniques et stratégies inhérentes à la gestion de cas complexes
  • Elaborer un projet visant à construire un parcours coordonné de l’usager

A l’issue de la formation théorique, une épreuve finale permet d’évaluer les connaissances et compétences acquises des participants.

Le partenariat avec AFNOR Certification permet à ceux qui le souhaitent d’accéder à l’épreuve certificative « Coordonnateur(trice) de parcours complexes ». Délivrée sous condition de réussite à l’épreuve, la certification AFNOR offre une solide légitimité aux candidats tant en interne qu’à l’externe, leur permettant de proposer leur expertise aux institutions sociales et médico-sociales, cabinets d’évaluation ou de conseil, organismes de formation.

La formation Coordonnateur de Parcours Complexes s’adresse aux professionnels qui souhaitent acquérir des logiques, savoirs et méthodologies indispensables à la gestion des parcours complexes, pour organiser, avec plus de sécurité, leur efficience et leur personnalisation.

En savoir plus sur la formation et les prochaines dates de démarrage

 

Fiche formation : Référent Bientraitance

Fiche formation : Référent Bientraitance

Référent Bientraitance

La bientraitance – une qualification du « savoir-être ».

La promotion de la culture de bientraitance est primordiale dans le secteur social, médico-social et sanitaire.

La bientraitance est une culture globale de prise en charge du patient ou de l’usager, ayant pour ambition le strict respect de leurs droits et libertés, la prise en compte de leurs besoins fondamentaux, la prévention des situations de maltraitance dans toutes pratiques professionnelles ou/et institutionnelles.

Tout acteur œuvrant auprès de publics fragiles et vulnérables, doit être doté de cette culture, c’est une qualification nécessaire pour l’exécution de toute prestation dans le secteur.

Qui peut devenir Référent Bientraitance ?

La fonction de Référent Bientraitance ne nécessite aucun prérequis de base particulier. Tout professionnel travaillant dans un établissement ou un service social et médico-social, peut, par son engagement, assumer ce rôle.

La fonction de Référent Bientraitance se fonde avant tout sur la volonté de promouvoir la culture de bientraitance au sein de son organisation, sur sa sensibilité au raisonnement éthique, sur le simple « bon sens », sur la capacité d’être en veille permanente. Il interroge ses pratiques au quotidien et participe aux démarches d’amélioration continue de la qualité, tout en engageant les parties prenantes autour de la personne en situation de vulnérabilité.

Quelles sont les missions du Référent Bientraitance ?

Le rôle de Référent Bientraitance est d’observer, de prévenir et de conseiller le service ou l’établissement.

Sa présence régulière aux réunions institutionnelles nourrit sa veille permanente et sa légitimité conférée par sa lettre de mission qui l’autorise à alerter ses collègues sur les conséquences de certaines pratiques qui pourraient être qualifiées de violences passives ou ordinaires.

Il est néanmoins important de distinguer la responsabilité de la bientraitance et de la prévention de la maltraitance portée par la direction, et le rôle fonctionnel non-hiérarchique du Référent Bientraitance.

Ses missions s’articulent autour des axes suivants :

  • L’animation des temps de formation interne, des groupes de réflexion. Le Référent Bientraitance apporte son approche en matière des savoirs et savoir-être auprès des professionnels et de la direction.
  • Il relève de sa mission de soutenir et diffuser la politique bientraitance institutionnelle, en référence au Projet d’Établissement ou de Service.
  • Lors des évaluations externes, le Référent Bientraitance témoigne de ce qui est fait en matière de la promotion de la bientraitance au sein de l’établissement.
  • Gérant le recueil des insatisfactions lors des évaluations internes, il peut être un interlocuteur privilégié des aidants et des usagers.
  • Le Référent Bientraitance participe aux meilleures réponses lors de la survenue d’événements relatifs à la maltraitance.
  • Il a sa place légitime dans les COPIL de la Démarche d’Amélioration Continue.

Quelle est l’approche pédagogique de la formation « Référent Bientraitance » ?

L’approche pédagogique choisie par Espace Sentein pour aborder la formation prend pour base l’expérience « terrain » de ses participants.

Les différents exposés et exercices pratiques participent pleinement à l’appropriation des Recommandations de Bonnes Pratiques Professionnelles et en particulier « La bientraitance : définition et repères pour sa mise en œuvre ». L’approche collective permet d’aborder des exemples de situations professionnelles et ainsi s’approprier progressivement la mise en œuvre des repères proposés.

Un temps est dédié à l’acquisition du cadre juridique et règlementaire, des droits des usagers, des risques individuels et collectifs encourus par les actes de maltraitance, notamment sur le plan pénal.

Sont abordés également les modalités de la lutte contre les risques de maltraitance, le circuit de signalement, le devoir citoyen de la déclaration.

Formateur interne, le Référent Bientraitance doit avoir la capacité de transmettre les connaissances et savoir-être à l’ensemble des professionnels. Les outils d’animation de groupes de réflexion, de formation, sont apportés aux apprenants afin de leur permettre d’assumer cette tâche avec efficacité.

La certification AFNOR proposée en fin du cursus, atteste de l’expertise individuelle, légitime la fonction du Référent Bientraitance, appuie son engagement professionnel.

En savoir plus sur la formation et les prochaines dates de démarrage

 

La formation DEMS : quelle valeur ajoutée pour ses diplômés ?

La formation DEMS : quelle valeur ajoutée pour ses diplômés ?

Alors que la 52ème promotion de cette formation démarrera en décembre, nous avons souhaité nous intéresser à ce que la formation DEMS offrait vraiment aux participants. Que ce soit en termes d’outils, de culture, de connaissances, de réseau ou de projet, nous sommes allés à la rencontre de professionnels du secteur social et médico-social qui ont tous un point commun : avoir suivi la formation DEMS.

Le DEMS, la formation phare d’Espace Sentein

Lancé il y a maintenant plus de 20 ans, le cursus DEMS (Dirigeant de l’Economie Médico-Sociale) permet d’acquérir un diplôme d’université de 3ème cycle, ainsi qu’une certification professionnelle de niveau 1, enregistrée au RNCP. Cette formation en management stratégique et opérationnel s’adresse aux professionnels du secteur médico-social qui souhaitent accéder à des fonctions de direction dans des établissements de plus de 50 salariés (cette prise de fonction nécessitant un diplôme de niveau 1).

Le programme de la formation est pensé pour permettre aux participants de se former à la vision globale des organisations tout en continuant à exercer leur activité professionnelle. A raison de deux jours par mois pendant deux ans, ils vont ainsi acquérir tous les savoirs et outils nécessaires pour diriger une structure.

Le DEMS m’a permis d’affirmer mon positionnement professionnel via des outils et des techniques qui ont posé mon rôle de directeur par rapport à mon prédécesseur. Les croisements avec les autres secteurs permettent de mieux tenir ma position même en négociation commerciale

– Thierry Demay, directeur d’un EHPAD

Le DEMS : aux avancées des nouvelles compétences des dirigeants

La fonction de dirigeant d’établissement social et médico-social évoluant très vite, la formation DEMS permet aux dirigeants et futurs dirigeants de maîtriser les compétences clés en termes de management stratégique et opérationnel, interne et externe des organisations. Il les dote également d’autres compétences qui sont devenues incontournables, comme celles relatives aux regroupements d’organisations, à la tarification, aux CPOM (Contrats Pluriannuels d’Objectifs et de Moyens), à la coordination de parcours ou à la gestion des risques, par exemple.

Cyrille Pastre, directrice générale de l’association ARTA, explique qu’au cours de la formation, elle a “appris à mettre en place et à appréhender ces notions à travers les modules proposés par Espace Sentein”. Elle prend notamment l’exemple de la démarche d’amélioration continue, traditionnelle certes, mais qu’il convient aujourd’hui d’actualiser au regard des critères de performance de l’ANAP, ou des bonnes pratiques professionnelles de l’ANESM. “Dans le cadre de cette démarche, explique-t-elle, nous avons des contrôles : tous les ans en interne, tous les 7 ans nous avons des contrôles extérieurs et tous les 5 ans, un rapport. La formation DEMS nous a permis d’acquérir des compétences pour mener des actions d’évaluation puis d’amélioration, mais aussi d’acquérir des facultés en gestion des risques au sein des équipes en place”. De nouvelles compétences dont les dirigeants du secteur ont donc grandement besoin dans leur quotidien.

La force du DEMS : les rencontres avec les entreprises du secteur dit « ordinaire »

S’il y a bien un élément sur lequel les participants à la formation DEMS semblent être tous d’accord, c’est l’ouverture de la formation sur l’environnement privé. Chaque module (intitulé à juste titre « module entreprise») est effectivement accompagné d’une visite et/ou d’une rencontre avec un partenaire entreprise, institution, collectivité locale …. La volonté d’Espace Sentein : croiser les compétences et les méthodes de secteurs différents par leurs publics, mais dont de nombreuses problématiques sont communes.

Faire intervenir des personnes externes au secteur médico-social est une idée géniale ! Cela nous ouvre les yeux sur ce qui se passe autour de nous, et dans notre secteur nous en avons bien besoin. C’est une vraie plus-value dans la formation

– Véronique Loutrat, Directrice du pôle accompagnement de l’ADAPEI de la Corrèze.

Les participants semblent apprécier cette ouverture d’esprit, certains même appliquant directement à leur établissement ce qu’ils ont pu découvrir dans les entreprises et/ou les institutions.

Jean-Noël Guillaume, directeur général d’une association travaillant auprès des personnes en situation de précarité, a ainsi beaucoup appris de la visite d’une centrale EDF qui avait mis en place un pack de formation des collaborateurs. « Depuis, nous explique-t-il, j’ai mis en place ce pack de formation continue dans ma structure via 4 modules obligatoires pour l’ensemble du personnel. Ceux-ci se déclinent en connaissance de l’association et de la vision des dirigeants, connaissance de la fondation Abbé Pierre (dont l’association est un membre actif, ndlr), la démarche projet ainsi que la sécurité et la santé au travail ». Il a également adapté les principes de la formation DEMS en proposant à son comité de pilotage des visites dans le secteur privé. Par exemple, la visite d’un fast-food sur le thème de la gestion du personnel ou encore, celle d’une pâtisserie pour mieux appréhender l’ordre et la précision des commandes.

Avec des partenaires privés comme Airbus, la Caisse d’Epargne, EDF ou encore le groupe Casino, Espace Sentein offre ainsi à ses participants une vision globale unanimement appréciée par ces derniers.

Des outils qui peuvent être mis en place tout de suite

Les intervenants d’Espace Sentein s’attachent à fournir aux participants, dans le prolongement des connaissances en management, une boîte à outils complète dont ils peuvent se servir en fonction des problématiques qu’ils rencontrent. La plupart des participants n’attendent d’ailleurs pas d’être diplômés pour utiliser ces outils : ils les mettent en pratique immédiatement. Parmi les plus utilisés, on retrouve l’analyse SWOT, le diamant de Marchesnay, le RADAR, la démarche d’amélioration continue ou la démarche prospective. Ces nouveaux outils sont de fait l’aboutissement opérationnel d’une nouvelle culture, celle du management des organisations, et de nouveaux savoirs, ceux qui fondent leur fonction.

La matrice SWOT est devenue instinctive, la roue de Deming également. Au retour de la formation, cela change un peu la vision du métier : on ne grille plus d’étape, on prend du recul

– Cyrille Pastre, directrice générale de l’association ARTA, d’aide aux personnes en situation de handicap.

De nombreux participants utilisent ensuite ces outils au fil de l’eau, en fonction des besoins. Comme Frédéric Bourquerod, directeur d’un foyer de vie, qui n’hésite pas à revenir sur ses notes si nécessaire : « La formation constitue ma base théorique accompagnée d’une boîte à outils que j’utilise en fonction des situations rencontrées. Je retourne parfois sur du contenu pour me remémorer ce qui a été vu ».

Le mémoire : projet concret pour les participants

Chaque participant au cursus DEMS doit travailler sur un mémoire professionnel qui fera l’objet d’une soutenance à la fin de la formation. Cinq modules sont ainsi consacrés au suivi et à la soutenance du mémoire. Le thème, choisi par les participants en accord avec leur gouvernance et leur directeur de mémoire, correspond toujours à un projet concret stratégique et opérationnel. Certains mémoires portent ainsi sur le développement de la structure, sur un regroupement d’établissements ou d’Associations, sur un projet d’établissement ou encore sur une problématique rencontrée dans le cadre d’une prise de fonctions.

Afin d’accompagner les nouvelles promotions dans le choix de leur thème, Espace Sentein laisse les mémoires de toutes les formations précédentes en libre consultation, une partie des sujets traités étant également accessible sur le site internet. Très concrets, souvent élaborés en lien étroit avec la structure, les mémoires représentent souvent un vrai tremplin pour le participant mais aussi pour son établissement.

Le mémoire que j’ai écrit était la feuille de route des 5 années qui suivaient mon diplôme. Le projet de l’établissement que je dirige est très inspiré de mon mémoire, les évolutions que l’établissement traverse ont été abordées dans le mémoire

– Régis Pages, directeur du centre de réadaptation professionnelle Le Parc

La méthodologie largement éprouvée qui est appliquée au mémoire permet également à chacun de travailler sur l’organisation de ses écrits et la structuration de ses idées.

Se former tout en développant son réseau

L’un des fils rouges de la formation, qui est orientée vers les rencontres et les partages, ouvre également la voie au « réseautage ». Les participants de la formation lient entre eux des liens professionnels comme des liens d’amitié, mais en nouent également avec les intervenants et les personnes rencontrées au cours des différentes visites.

Le réseau professionnel autour d’Espace Sentein est important, et de nombreux diplômés travaillent à l’entretenir. Que ce soit pour des questions professionnelles ou d’emploi, pour des échanges au sujet de bonnes pratiques ou pour se retrouver chaque année à la réunion des anciens diplômés, le réseau vient en complément de la formation et peut ainsi perdurer même une fois le diplôme et la certification obtenus.

Avec un taux de réussite de plus de 90%, la formation « Dirigeant de l’Economie Médico-Sociale », inscrite au RNCP, permet à de nombreux acteurs du secteur social et médico-social d’atteindre de nouvelles fonctions et de mettre en œuvre de nouveaux projets. Plus du tiers des certifiés sont devenus Directeurs de pôle ou Directeurs Généraux. Grâce à des nouvelles compétences et à des outils opérationnels, acquis au cours de la formation et qui peuvent être utilisés immédiatement, mais aussi à des intervenants de qualité régulièrement félicités par les participants, la formation apporte une véritable valeur ajoutée.

L’ouverture à l’environnement et aux entreprises est un véritable levier vers d’autres savoirs, d’autres pratiques, d’autres techniques transposables au secteur médico-social, et une ouverture d’esprit pour les deux parties.

L’importance qu’Espace Sentein accorde au rapprochement entre le secteur du médico-social et le secteur des entreprises va d’ailleurs un petit peu plus loin. Constatant les besoins croissants du secteur en termes de dirigeants (35% des directeurs seront à la retraite d’ici 10 ans), et la forte valeur ajoutée apportée par des personnes ayant travaillé en entreprises, Espace Sentein a récemment ouvert une branche de la formation DEMS aux personnes en reconversion professionnelle. Le DEMS « Entreprises » permet ainsi aux cadres des entreprises et collectivités en reconversion professionnelle de s’orienter vers un secteur en demande qui leur permettra d’ouvrir leur champ d’intervention et de changer souvent complètement de vie. Une belle opportunité aussi pour les cadres qui peuvent ainsi partager avec ces nouveaux entrants et échanger sur les nouvelles approches, mais également pour le secteur médico-social lui-même.

Pour en savoir plus sur la formation DEMS, cliquez ici.

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