Le cadre légal de la gestion des risques va au-delà du secteur social et médico-social. Il n’y a d’ailleurs, à ce jour, pas de corpus réglementaire général de la part des ARS dans la gestion du risque dans les ESSMS.
Pourtant, l’évaluation et le management des risques font partie du quotidien de tout établissement ou service du secteur social et médico-social.
Des risques pour les ESSMS
Plusieurs risques sont à identifier, notamment :
Les risques liés à la santé
Les risques professionnels
Les risques liés aux établissements recevant du public
Les risques liés à l’environnement
Les risques financiers
Les risques juridiques
Travailler à la diminution des risques en ESSMS implique de structurer des groupes de travail, de favoriser les échanges et d’identifier clairement les risques.
Il est d’ailleurs important de noter que la gestion des risques en établissements sociaux et médico-sociaux fait partie intégrante du périmètre de l’évaluation interne et externe ainsi que de la démarche d’amélioration continue de la qualité (décret du 15 mai 2007)
Une formation gestionnaire de risques de proximité
Afin de répondre aux attentes des professionnels, Espace Sentein a mise en place la licence « Management de proximité, option gestionnaire de risques de proximité ». La formation s’articule autour de 15 modules spécifiques et 13 modules complémentaires permettant aux professionnels du secteur d’acquérir les nouvelles compétences nécessaires à la gestion du risque en ESSMS. Découvrez la formation en cliquant ici.
Chaque année, les temps forts du médico-social sont marqués par les salons et congrès des acteurs du secteur. L’occasion pour vous de rencontrer les équipes d’Espace Sentein, de découvrir les programmes et de poser vos questions.
Salon de l’autonomie
Du 19 au 21 mai prochain, les équipes d’Espace Sentein seront présentes sur le Salon Santé Autonomie sur le stand M89. Organisé Porte de Versailles, ce rendez-vous majeur des professionnels du secteur social et médico-social accueille chaque année environ 15000 visiteurs.
Si vous souhaitez recevoir votre invitation et accéder gratuitement aux trois jours de salon, vous pouvez vous rapprocher de nous.
Les 4 et 5 juin, la FNADEPA tiendra son trentième congrès national au Mans sur le thème « Nouveaux résidents, nouveaux enjeux ». Espace Sentein sera présent à cette occasion sur le salon qui y est associé. Claudy Jarry, Président de la FNADEPA, était intervenu lors des précédents colloques d’Espace Sentein en 2014 et 2015.
Congrès SYNERPA
Vous retrouverez les équipes d’Espace Sentein à l’occasion du congrès du SYNERPA (Syndicat National des Etablissements et Résidences Privés pour Personnes Âgées), les 11 et 12 juin prochains. Rendez-vous de tous les acteurs du grand âge, le 15ème congrès national des maisons de retraite, des résidences services seniors et des services d’aide à domicile, se tiendra au centre des congrès de Reims
Je suis Baubeker SEDDIK 59 ans cette année, et j’ai une maîtrise en Économétrie (fin des années 1970), une science qui conceptualise les phénomènes économiques et imagine des scénarios en réponse à un système économique qu’on voyait inefficace. C’est un outil d’analyse quantitative, permettant de vérifier l’existence de certaines relations entre phénomènes économiques et de mesurer concrètement ces relations sur la base d’observations de faits réels.
En « boulottant » dans le secteur social et médico-social, j’ai découvert un secteur riche qui a développé ma curiosité. J’occupais la fonction de responsable pédagogique : soutien scolaire à des enfants, adolescents et jeunes adultes maintenus dans une structure mais devant poursuivre leurs études.
Après une expérience de 4 années en entreprises du secteur de l’économie marchande (2 ans chef de service des opérations d’investissement et 2 ans dans une administration publique chargée de la réglementation et de la contention des marchés de l’intendance), je suis revenu dans le secteur social et médico-social. Après avoir exercé comme éducateur non diplômé auprès d’enfants et d’adolescents en structures relevant de l’aide sociale à l’enfance, j’ai entamé une formation d’éducateur spécialisé au cours de laquelle j’ai effectué des stages auprès de personnes en situation de handicap. Je me suis dirigé vers cette population par la suite.
Dans les années 1990, pour accéder à la formation de directeur, il fallait être en poste de cadre dirigeant. C’était un obstacle. En 1995, j’ai pu m’inscrire dans un institut universitaire professionnalisé pour la formation de management des Institutions Sanitaires et Sociales, afin d’y décrocher une maîtrise avec le titre d’Ingénieur en management
J’ai commencé comme adjoint dans un IME qui devait créer un Service d’Education Spécialisé et de Soins à Domicile, et un internat pour enfants et adolescents polyhandicapés. Ensuite, j’ai dirigé des foyers de vie et un centre pour adultes polyhandicapés.
Depuis 2007, je travaille dans deux types de structures pour enfants déficients intellectuels. Jusqu’en août 2013, j’étais directeur d’un pôle enfants en Seine Saint Denis. Deux structures de type pour enfants :
Une pour adolescents, avec des ateliers pré-professionnels en vue d’une orientation dans le milieu protégé voire professionnel pour la plupart d’entre eux, et les autres vers des structures de type foyer de vie
Une autre structure accueillant des enfants et adolescents autistes ou avec des psychoses infantiles
Depuis août 2013, je dirige une association qui gère un institut médico-éducatif avec un agrément de 72 places 6-20 ans, un Service d’Education Spécialisé et de Soins à Domicile 12-20 ans, et un service d’insertion Sociale et professionnelle 16-25 ans (un service créé à titre expérimental pour les jeunes pouvant poursuivre leurs études de manière plus prolongée, et les jeunes en apprentissage qui peuvent nous solliciter même s’ils travaillent en entreprise).
En 2010, j’ai été certifié évaluateur externe expert des organisations de l’économie sociale
Qu’est-ce que l’ERDES, l’association que vous présidez ?
ERDES est une association qui s’adresse avant tout aux personnes qui ont eu à recevoir une formation dispensée par Espace Sentein. ERDES poursuit le travail mené depuis plusieurs années avec sa philosophie d’être en « avant-veille » de ce qui s’exerce dans nos secteurs.
L’association est le garant « professionnel » des diplômes et formations dont ont bénéficié ses adhérents. Ses travaux visent à faire reconnaître et à valoriser les formations auprès des instances représentatives et de les faire évoluer au regard des besoins des professionnels dans leurs fonctions. A ce titre, elle tient un rôle important dans l’inscription de la Certification Professionnelle « Dirigeant de l’Economie Médico-Sociale » au RNCP en niveau 1 et s’assure de la pertinence des Diplômes d’Université vis-à-vis des attentes du « terrain ».
Elle appuie et renforce Espace Sentein sur la veille technologique, le référencement européen, les actions d’implication de ses étudiants et le réseau de soutien mis à disposition de ses adhérents. ERDES se veut, depuis sa création, le garant de la qualité et de la progression des formations d’Espace Sentein. Elle participe au comité scientifique et aux jurys des Certifications et Diplômes de niveaux 1, 2 et 3.
A travers ses actions d’échanges et de relations internationales, l’association contribue aussi à assurer une ouverture au secteur social et médico-social.
Que pensez-vous des évolutions des compétences du secteur social et médico-social ?
Dans ma présentation, j’ai commencé par ma formation en économétrie fin des années 1970. A l’époque, on me parlait déjà de crise économique et de modèles à réinventer. Aujourd’hui, tout cela s’accélère et s’amplifie et tout le monde sait. Entre 2002 et 2007, nous avons noté 16 lois qui ont été votées dans le secteur social et médico-social. Il faut donc établir un lien entre les changements législatifs et les évolutions.
Nous sommes dans une société où l’usager, le client, sont censés être informés et surtout associés à leurs projets. On se doit de recueillir les attentes de la personne et de les transformer en besoins.
Les évolutions et exigences se sont accentuées, et elles ont accompagné de véritables révolutions culturelles et managériales. Cette loi a permis d’instaurer des rapports nouveaux entre les établissements et les usagers, entre les services et les partenaires. Les dix dernières années ont vu une grande évolution s’opérer dans les réponses aux besoins et les systèmes d’offre de service. La réponse au plus près de l’usager, la reconnaissance des droits des personnes, le libre choix des prestations sont autant de changements qui ont induit des repositionnements sensibles dans les organisations et dans la formulation des projets d’établissement ou des projets individualisés concernant les usagers.
Pourquoi, selon vous, est-il intéressant de participer au colloque annuel d’Espace Sentein ?
Bien avant les années 2000, des professionnels du secteur parlaient des mutations qui allaient nous arriver. Patrick Lefèvre (éducateur spécialisé et directeur d’établissement), annonçait par exemple les enjeux et défis du métier de directeur avec :
Une intégration des environnements et des contraintes externes
La logique de service et la démarche d’observation sociale
Un regard « autre » sur les usagers
L’innovation et la diversification des services
Le développement des ressources humaines
Cela nous amène à réfléchir à des solutions à long terme même si on sait qu’elles seront revues, ou plus d’actualité, l’année qui suit. Ces colloques sont l’occasion d’échanger et de rester dans cette dynamique.
D’après votre expérience dans l’accompagnement des diplômés d’Espace Sentein, le secteur est-il favorable à la reconversion professionnelle ?
Je répondrai favorablement mais avec l’idée que le secteur, qui se professionnalise de plus en plus, dispose de certaines particularités voire d’atouts au niveau des professionnels chargés de l’accompagnement des usagers. C’est avec l’ensemble des professionnels que les nouveaux diplômés en reconversion professionnelle d’Espace Sentein pourront s’épanouir.
Je dirai même qu’ils seront observés par les professionnels comme je l’ai été quand j’occupais mes nouvelles fonctions de direction.
Les professionnels sont conscients du devenir du secteur et ils attendent de leurs nouveaux managers une personne authentique, respectant leurs droits et ceux des personnes accueillies.
Rencontrer des professionnels du secteur avant et pendant la formation leur permettra de se faire une idée ou de confronter leur vision avec celle du terrain, sans pour autant calquer la façon de faire.
J’ai toujours cru à l’adaptabilité des personnes, gage d’intelligence.
Espace Sentein vous permet de remporter des ouvrages clés pour votre action au quotidien, dans le secteur du médico-social.
En participant à notre jeu concours, vous avez une chance de recevoir chez vous l’un de ces livres :
« Penser le management en action sociale et médico-sociale », de Jean-René Loubat – Editions Dunod (en savoir plus)
« Les services à la personne. Amour et management, le secret de la qualité », d’Isabelle Aviet et Yvon Mougin – AFNOR Editions (en savoir plus)
« Entreprendre et diriger en action sociale. Gouvernance, dirigeance et management associatifs », de François Noble et Gilles Bouffin – Editions Dunod (en savoir plus)
La désignation des gagnants se fera par tirage au sort.
Pour participer, remplissez le formulaire en cliquant ci-dessous :
Dans le cadre du colloque d’Espace Sentein sur le thème « Les nouvelles compétences dans le secteur social et médico-social », Danielle Gilles, Directrice de l’UGECAM LR-MP, est intervenue sur le thème «Une approche du référent de l’usager au CRIP »
Au delà de la formation, l’accompagnement de la personne est tout aussi essentiel. Ainsi, elle s’est posé avec son équipe la question sur l’articulation entre le projet personnalisé et le référent.
Afin de répondre à cette question, ils ont fondé leur démarche sur la mise en oeuvre de la recommandation de bonnes pratiques entre les attentes de la personne et celles du projet personnalisé .
Elle s’est également penchée sur les questions : Est-ce-que le référent est celui du projet personnalisé ou bien de l’usager ? Est-ce-que le référent du projet en est le garant ?
Afin d’en savoir plus à ce sujet, voici la vidéo complète de son intervention :
Dans le cadre de notre colloque annuel, nous vous proposons l’interview de Thierry Lamour, un évaluateur externe certifié AFNOR formé dans notre centre de formation depuis 2014. Nous lui avons demandé de raconter son expérience et sa vision du secteur de la formation médico-social.
Espace Sentein : Pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre poste et de quelle ville venez-vous ?
Thierry Lamour : En plus d’être évaluateur externe certifié AFNOR, je forme et je conseille des établissements sociaux et médico-sociaux. Bien que je sois situé à Marseille, mon rayonnement est national. En effet, j’ai effectué plus d’une quinzaine d’évaluations sur l’ensemble de la France dans divers secteurs comme le handicap, les personnes âgées et le social.
E.S : Comment connaissez-vous Espace Sentein ?
T.L : Je suis diplômé d’un master en management des structures d’action sociale de Sup de Co. J’ai travaillé en tant que directeur dans plusieurs structures. Il y a 6 mois, j’ai débuté une activité de formation et d’évaluation. En choisissant l’Espace Sentein, j’acquière une certification, gage de sécurité et de réassurance pour mes clients.Je suis donc fraichement certifié et je vais continuer à me former
E.S : Venez-vous régulièrement aux colloques ?
T.L : C’est mon deuxième colloque Sentein, Je deviens fidèle !
E.S : Que pensez-vous des évolutions du secteur ? Cela change-t-il la façon dont vous abordez votre métier ?
T.L : L’évolution de notre secteur est fondamentale et salvatrice. La réforme sur la formation va professionnaliser l’apprentissage et la gestion de celle-ci. Ce sera une vraie opportunité pour les gens qui s’engagent durablement dans cette voie. Il y aura ainsi un vrai système écologique durable mais aussi une valeur ajoutée pour les clients et les usagers. Espace Sentein est d’ailleurs engagé dans cette dynamique. Je comprends cependant que c’est un choix, un positionnement professionnel et stratégique, qui peut prêter à débat…
E.S : Que conseilleriez-vous à quelqu’un qui souhaite se reconvertir dans le secteur social et médico-social ?
T.L : Il faut s’écouter soi-même, et pour l’avoir vécu, on peut se sentir découragé, se dire qu’on est trop vieux, et que l’on manque de compétences pour réaliser cette reconversion. Il faut être clair avec ce qu’on est, ce qu’on veut et où on veut aller. Il faut aussi écouter les autres, tout en prenant du recul, car les personnes vont projeter sur vous leurs peurs : il faut être fidèle à ses valeurs et au projet qu’on veut avoir, sans oublier que ça va être dur : ça ne se fait pas du jour au lendemain.
Garder en vue l’objectif, qui est d’aller vers un secteur centré sur l’humain, où l’on peut exercer de super métiers et en perpétuel changement, et ça c’est génial. Je travaillais dans la grande distribution avant et j’ai eu envie d’aller dans un secteur avec de vraies valeurs sociales, qui soit source de projet et surtout non délocalisable.
Maintenant j’ai trouvé ma voie, mais n’oubliez pas ça ne se fait pas du jour au lendemain.
